mardi 30 avril 2013

Résilier son contrat d’assurance multirisque habitation devrait être plus facile fin 2013.



Un projet de loi sur la consommation a été présenté le 24 avril 2013, il comporte des dispositions sur la résiliation des contrats d’assurance de biens (auto, moto, habitation). Si cette loi est adoptée, les particuliers devraient avoir la possibilité de résilier à tout moment leur contrat après un an d’engagement et sans frais supplémentaires. Ce projet de loi est une aubaine pour les consommateurs mais il n’a pas le mérite de plaire aux assureurs.
Il a été préparé par Benoît Hamon et il devrait être accepté par le Conseil des ministres d’ici la fin de l’année.

Une décision qui semble logique :


Cette mesure gouvernementale n’est pas illogique dans le sens où son but et de rendre plus facile le passage d’un assureur à un autre sans la nécessité d’une justification quelconque. Elle va donner davantage de libertés aux particuliers assurés. Cette idée est défendue notamment par les organismes de consommateurs avec l’UFC Que-Choisir qui aimerait voir une concurrence plus forte dans le secteur des assurances de biens qui serait à l’avantage des consommateurs.

La procédure de résiliation actuelle permet à l’assuré de résilier son contrat par le biais de l’envoi d’une lettre recommandée, avec accusé de réception, à son assureur, en respectant un délai de préavis mentionné sur le contrat (en général 2 mois avant l’échéance du contrat). La résiliation prenait effet à l’échéance du contrat et si rien n’était fait le contrat était reconduit tacitement. Dans les faits on remarque que peu de personnes effectuent cette démarche. Les tâches administratives ennuient souvent les consommateurs qui préfèrent continuer avec la même assurance ou qui souvent s’y prennent trop tard. Beaucoup d’individus se retrouvent ainsi pris au piège de leur contrat d’assurance. Ce projet de loi est donc une avancée majeure pour les consommateurs, qui seront plus libre s’ils veulent changer d’assurance.

Un projet de loi qui aura tout de même des impacts négatifs :


Dans la réalité, ce texte risque d’influer sur de nombreux acteurs économiques. Dans le cas de l’assurance habitation, un locataire ne pourra pas justifier à son propriétaire qu’il est bien assuré pour une durée d’un an. En ce qui concerne les assurances auto, les policiers lors des contrôles auront du mal à vérifier si les assurances sont biens valables. Cette mesure risque donc de remettre en cause la confiance accordée dans le contrat d’assurance.

Une mesure qui fait débat :


Ce projet de loi tend pour certains à installer une situation de libre concurrence sur le marché de l’assurance de biens. En effet, si le consommateur est libre de choisir l’assurance qu’il désire facilement il y aura davantage de changements d’assurances. Ainsi les assureurs seront obligés de baisser leurs prix et de les ajuster sur ceux des concurrents pour pouvoir conserver des clients.

Pour d’autres cette mesures va pousser les assureurs à augmenter leurs dépenses en marketing et en communication afin d’attirer les clients et leurs dépenses administratives seront aussi en hausse car ils seront amenés à faire de nouveaux contrats plus souvent. Ces coûts se répercuteront alors sur les tarifs des contrats d’assurances.

Une chose est sûre, les gagnants dans cette histoire seront les comparateurs d’assurances car étant rémunérés au nombre de contrats souscrits, la multiplication des contrats devrait générer pour eux un revenu supplémentaire.

lundi 22 avril 2013

La baisse des taux des crédits immobiliers, comment en profiter au mieux avant qu’il ne soit trop tard ?


Ces dernières années on a assisté à la baisse des taux des crédits immobiliers en France. En effet les taux  d’emprunt auprès des banques sont passés de 5% à 3% en moyenne entre 2008 et 2013. En février dernier les taux ont atteints leur plancher, ce qui démontre que ce phénomène touche à sa fin selon les courtiers en prêts immobiliers qui ont prévu une remontée des taux pour les mois qui viennent.

Voici une présentation des solutions pour que vous puissiez profiter au mieux de ces taux faibles (si ce n’est pas déjà fait) avant qu’ils ne remontent !

Afin de renégocier son prêt deux solutions sont envisageables :

Tout d’abord il faut essayer de renégocier les conditions de son prêt auprès de sa banque. C’est une solution simple et peu onéreuse mais dont l’inconvénient est de ne pas être accepté par la majorité des banques.

L’autre solution est de demander à une banque concurrente le rachat de crédit. Cette solution va engendrer des frais supplémentaires :

  •           Des pénalités de remboursement anticipé du prêt initial (six mois d’intérêts plafonnés à 3% du capital restant dû)
  •           Des frais de dossier (entre 0,75% et 1% de la somme empruntée).
  •       Des frais liés aux garanties à fournir pour le prêt (hypothèque, cautionnement, garantie de crédit logement, nantissement).


Il faut faire attention à bien évaluer la rentabilité de cette deuxième solution, pour ce faire le rachat du prêt doit réunir les trois conditions suivantes :

  •           L’écart entre le taux du prêt initial et le taux du nouveau prêt doit être supérieur ou égale à 1 point.
  •          Le capital restant dû doit être supérieur à 50 000 euros.
  •           La durée du crédit restant à courir doit être supérieure à 10 ans.


(Bien évidemment si l’écart entre les deux taux est légèrement inférieur à 1 et le montant à rembourser est  supérieur à 100 000 € sur une période de 10 ans, il faut étudier la situation !)


L’emprunteur aura ensuite le choix de répercuter la baisse du taux d’intérêt sur la durée de remboursement ou sur le montant de ses mensualités de remboursement.

Il existe une autre alternative adaptée aux emprunteurs qui souhaitent réaliser des travaux. Ils ont la possibilité d’intégrer le montant de ces dépenses dans leur emprunt lors du rachat du crédit. Dans ce cas précis le montant racheté par la banque est plus élevé car intégrant l’investissement des travaux, l’emprunteur ne fera pas d’économie mensuelle et ne  pourra pas réduire la durée de son emprunt. En échange il pourra financer ses travaux instantanément et cela sans mettre la main à la poche puisque la banque s’en chargera.